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Le retour triomphant du Stade toulousain.

Dernière mise à jour : 21 août 2021

L’un des clubs emblématiques du rugby français rejoue maintenant les premiers rôles en Top 14. Grâce à son titre de champion de France contre Clermont (24-18), le Stade Toulousain, sous l’impulsion d’Ugo Mola, revient dans la lumière après des années d’errance. Plongée sur la métamorphose du Stadier qui résidait dans l’anonymat.


La régression du Stade Toulousain après le départ de Guy Novès


Pendant l’ère Guy Novès (1989-2015), le Stade Toulousain s’est installé durablement dans le gotha des grandes équipes sur un plan national et surtout européen. Dans un premier temps, la grandeur du club réside sur le nombre de titres remportés dans le championnat domestique. Sur les 20 boucliers de Brennus conquis, Guy Novès en glane 9 avec Toulouse. En parallèle, l’équipe de Novès régnait sur la scène continentale en étant le club le plus titrée de l’histoire. Le club amasse 4 titres européens (1993, 2003, 2005 et 2010) en disputant 6 finales au total.


Durant la prise de fonction de Novès, la formation toulousaine s’est affichée au plus haut niveau par le biais de plusieurs joueurs emblématiques qui ont marqué le club. D’ailleurs, chez les avants, on peut citer Fabien Pelous, Jean-Baptiste Poux, Williams Servat, Yannick Nyanga ou encore Yannick Bru. À l’arrière, Vincent Clerc, Thierry Dusautoir, Yannick Janzion, Frédéric Michalek, Clément Poitrenaud, Floriant Fritz, Cédric Heymas, Émile Ntamack ont mis leur pierre à l'édifice pour permettre au Stade toulousain de se distinguer dans l’élite. Néanmoins, cette aura va peu à peu s’éteindre suite au départ de Guy Novès.


Entre 2012 et 2017, le club subit une traversée du désert en devenant une équipe lambda. De plus, les signes de ce déclin interviennent à la fin de l’ère Guy Novès. Les performances des Toulousains reflètent la perte d’influence au niveau national et même européen à cette époque. Malgré deux demi-finales de Top 14 (contre Toulon et Clermont), Toulouse ne parvient pas à rivaliser, par le biais du jeu, avec les autres grandes écuries françaises. À la H Cup, le club fait de la figuration avec deux quarts de finale et une élimination en phrase de groupe. Pour retrouver un statut perdu dans lae passé, le Stade toulousain se sépare de Novès pour Ugo Mola lors de la saison 2015-2016.


En provenance d’Albi, Ugo Mola veut redonner un nouveau souffle au club. Par contre la première saison est plus tôt mitigée. Son équipe se compose du capitaine, Dusautoir, Toby Flood et de quelques jeunes du centre de formation tels que Gaël Fikou, Arthur Bonneval ou encore Thomas Ramos. 5ème de la saison régulière (16V-8D-2N), Toulouse s’arrête au barrage suite à la défaite contre le Racing 92 (16-21) et se fait logiquement éliminer en Coupe d’Europe en poule. En 2017, la saison se conclue par une non-qualification en phase finale du championnat malgré un quart de finale de Champion Cup contre Munster (16-41). Lors de l’année 2018, le club déçoit suite à son élimination contre Castre à domicile (11-23) en barrage de Top 14 et ne fait pas long feu en deuxième division de la Coupe d’Europe.


Le Stade toulousain vagabondait et avait fait dos rond après le départ de Guy Novès. Bien que l’arrivée d’Ugo Mola dût donner un nouveau souffle, les performances restaient inférieures. Mais la roue tourne à un moment donné. Après une longue période sombre, l’horizon s’éclaircit rayonnement. D’ailleurs, sur l’année suivante, les efforts de Mola vont payer avec un bouclier de Brennus, à la clé.


Le titre 2019 annonce le retour des Toulousains au sommet


Lors de l’exercice 2018-2019, le monde du rugby constate la montée en puissance toulousaine. En termes de jeu et d’effectif, le Stade toulousain d’Ugo Mola marque nettement les esprits. Sur la scène européenne et en championnat, la saison a semblé être à limite de la perfection pour Toulouse.


Pour se distinguer cette saison particulière, on met l’accent sur le centre de formation avec Antoine Dupont, Romain Ntamack et Sofiane Guithone sur le terrain. De plus, en recrutant des ouvreurs de qualité tels que Zack Holmes et des centres à fort qualité d’appui, Mola tente de proposer un jeu attractif et efficace avec l’envie de marquer le plus possible et de faire vivre le ballon, comme il le dit auprès du Parisien. Cette philosophie de jeu va porter ses fruits avec une domination en première partie de saison. En championnat, Toulouse tient la première place de la saison régulière avec 21 victoires et 3 défaites seulement. 


En coupe d’Europe, le Stadier prouve ses nombreuses qualités au vu des victoires contre Leinster (28-27) ou à Bath (22-20) qui permettent d’avoir de grandes ambitions dans cette compétition. Qualifiés pour les quarts de finale de la Champion Cup, les hommes d’Ugo Mola signent une victoire remarquable face au Racing 92. Jouant à 14 (expulsion de Holmes) et à l’extérieur contre les Franciliens, Toulouse résiste formidablement au terme d’un match riche et alléchant grâce à l’essai de Médard et un doublé de Dupont (21-22). Même s’il y a eu la demi-finale perdue contre Leinster, Toulouse soulève son 20e bouclier de Brennus de son histoire.


Surclassant la Rochelle en demie (20-6), Toulouse se dresse face à Clermont au Stade de France pour redevenir champion. Après des années de disette, le drapeau rouge et noire flotte de nouveau en haut de la France. Grâce à deux essais de Yoann Huget (22’ et 55’), les Toulousains obtient le bouclier en dominant un Clermont maladroit et étouffé (24-18). Cette saison, qui s’est conclue par le titre, ne traduit pas uniquement le grand retour du club en haut de l’affiche. Effectivement, cela a produit un coup d’accélérateur concernant son économie. Le Stadier retrouve un élan positif dans sa trésorerie après des années dans le rouge en lien notamment avec la baisse de fréquentation à Ernest-Wallon. Sous la présidence de David Lacroix, le Stade Toulousain espère se maintenir au sein des meilleurs formation française pour une longue durée. 

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