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L’arbitrage footballistique



Au football, les joueurs et les entraîneurs créent du spectacle devant un public. L’arbitre doit être présent afin de bien gérer le déroulement de la rencontre. Son rôle est prépondérant car il symbolise toutes les règles de cette discipline en les appliquant avant, pendant et même après le match. La plupart des personnes ne connaissent pas vraiment le fonctionnement de l’arbitrage alors que le football est largement connu à travers le monde. Avec un peu pédagogie, découvrez la notion d’arbitrage.


L’arbitre est le maître absolu du jeu


C’est à la sortie des vestiaires des deux équipes que le match commence. L’arbitre de football se présente comme un homme d’autorité en charge de la direction d’une rencontre. Spécialiste de la Loi 5 du jeu, il doit faire respecter les règles afin de veiller à la régularité du match. Contrairement à un juge, l’arbitre prend sa décision à l’instantanée en sifflant un fait qui pourrait transgresser une règle du football. Il se différencie d'un juge sportif du fait de sa mobilité élargie pour être au cœur du jeu et suivre une action de près. Il possède donc un grand champ de vision en raison de ses déplacements et à celui de ses assistants.


Déplacement du corps arbitral dans le jeu


Pour sanctionner à bon escient le comportement d’un joueur par rapport à une action de jeu, le corps arbitral doit avoir une mobilité particulière sur le terrain. L’arbitre central applique le principe de la diagonale pour se déplacer sur terrain. Cela permet à l’arbitre d’avoir une vision de jeu optimale afin d’intervenir sur des éventuelles fautes pendant le jeu. Néanmoins, il doit parfaitement se positionner pour ne pas gêner à la fluidité du jeu. Malgré son champ de vison large, il ne peut pas tout voir. Alors, il est accompagné en permanence par ses assistants et par le quatrième arbitre.


Les arbitres assistants, qui doivent appliquer la Loi 6 du jeu, se positionne chacun sur un côté du terrain et se déplacent sur toute la ligne de touche afin d'intervenir lorsque le ballon est totalement hors du terrain. De plus, ils doivent toujours être dans l’axe de l’avant-dernier défenseur pour signaler un hors-jeu actif. D’ailleurs, ils effectuent des pas chassés sur de courtes distances. Comme l’arbitre, ses deux assistants veillent au bon fonctionnement de la rencontre, surtout, en dehors du terrain comme les changements de joueurs ou la vérification des équipements. Malgré une aide non-négligeable, ils n’ont pas le pouvoir de prendre une décision.


Les assistants, un soutien non-décisionnaire


L’arbitre de la rencontre aura toujours le dernier mot si ses assistants remarquent des fautes. Lorsque les assistants signalent une faute en levant leur drapeau, l’arbitre centrale peut siffler à son âme et conscience s’il pense qu’il y a une transgression des règles du jeu. Prenons l’exemple, le match de Lyon-Nice (3-0) en Ligue 1 lors de la saison 2012-2013.


Lors du second but de l’Olympique Lyonnais, l’arbitre assistant lève son drapeau parce qu'un joueur lyonnais est hors-jeu. Cependant, l’arbitre central déjuge, à raison, son assistant puisque ce joueur était passif, c’est-à-dire, il n’avait pas une influence dans l’action. Dans ce cas de figure, la décision implique les règles strictes du jeu mais le jugement personnel de l’arbitre.


L’interprétation de l'arbitrage au centre des débats


Dans l’arbitrage, il y a l’application de la règle du jeu et son interprétation pour signaler et juger une faute lors d’une action. Dans certaines situations de jeu (faute de main, simulation, les duels aériens, etc.) dans lesquelles résident un doute, l’interprétation de l’arbitre est mise en avant pour siffler ou non une faute. Au football, l’action qui fait le plus de débat, ce sont les histoires de main. Auparavant, l’arbitre devait siffler une faute lorsqu'un joueur de champ touche le ballon avec sa “main” (de la main jusqu’à l’épaule).


Maintenant, il peut siffler une faute de main si le joueur touche volontairement le ballon (même si la main est collée au corps) selon son interprétation par rapport à l’action. Cependant, sur ce genre de situation de jeu, l’arbitre a des fortes difficultés à prendre la bonne décision à cause d’une mauvaise visibilité, la malice de certains joueurs pour tromper l’arbitre ou simplement une interprétation de l’action erronée. Ses erreurs peuvent avoir une influence importante sur le score d’un match. De ce fait, on a désormais introduit une aide technologique afin de réduire les erreurs de l’arbitre.


L’utilisation de l’arbitrage vidéo ou de la VAR.


Il faudra toujours partir du postulat que cette technologie ne remplace pas l’humain, elle est juste une aide pour prendre la bonne décision. À l’instar du football américain ou du rugby, le football adopte l’arbitrage vidéo pour avoir une sorte d’ « équité et de justice » lors d’une rencontre en diminuant les fautes de jugements de l’arbitre. Le maître du jeu demande de l’aide vidéo sous certaines conditions.


Effectivement, il fait appel aux deux assistants-vidéo lors de quatre cas prévus dans les Lois du Jeu de la VAR : après un but marqué, en cas de penalty, l’attribution d’un carton rouge et la confirmation d’un joueur qui a fait une faute. Ainsi, il peut prendre une décision à l’aide de l’avis des deux assistants-vidéo ou du visionnage de l’action concernée grâce à un écran placé proche du terrain. L'instauration de cette technologique cause de quelques bouleversements par rapport aux règles.


La VAR, élément perturbateur d'un changement total de règles ?


Cette aide technologique modifiera-t-il la perception du jeu ? Le football fera certainement sa révolution. La Var pourrait influencer sur les règles du football à l'image des décisions sur les fautes de main ou les hors-jeu. Afin de faciliter l'utilisation de la VAR aux manettes des articles, les instances du football réfléchiraient sur la modification des règles.


La nouvelle législation sur les mains a été appliquée lors de l'Euro 2020. D'après d'un communiqué de l'UEFA à l'intention aux arbitres, l'aspect de l' « augmentation artificielle de la surface du corps » dépend désormais de la posture du joueur. L'intentionnalité et l'accidentalité du geste ne sont plus prises en compte. Que ce soit dans sa propre surface ou la surface adverse, un joueur peut être sanctionné d'une faute de main en cas d'un mouvement contestable au déroulement du jeu.


Pour les hors-jeu, le chemin semble long et rude. Avant un hors-jeu ne pouvait être signalé s'il était de quelques centimètres. Désormais avec une VAR très manichéenne, s'il l'ongle du joueur est hors-jeu, l'arbitre siffle un coup-franc pour l'équipe adverse. Bien que le caractère « passif-actif » reste dans les règles du hors-jeu, un autre phénomène pourrait passer à la trappe en faveur de la VAR. Tout part de la finale de Ligue des Nations entre l'Espagne et la France (1-2).


L'arbitre a accordé un but de Kylian Mbappé lorsque ce dernier est largement hors-jeu. Le maître du jeu a maintenu sa décision après visionnage-vidéo en raison du comportement du dernier défenseur espagnol. D'après Éric Garcia a mis en jeu Le Parisien en voulant délibérément d'inciter une passe de Théo Hernandez. Selon la 11e loi du jeu concernant le hors-jeu, « un joueur en position de hors-jeu qui reçoit un ballon joué délibérément par un adversaire, y compris de la main ou du bras, n'est pas considéré comme tirant un quelconque avantage de sa position, sauf en cas de sauvetage délibéré par un adversaire ». L'interprétation de l'arbitre était la bonne mais les observateurs ont trouvé que cette décision a entaché le fameux « esprit du jeu » sur cette action.


Voyant cette polémique grandissante sur le but de Mbappé, l'UEFA a déclaré qu'il aura une reformulation de ce cas. Le thème du hors-jeu associé à la VAR fera toujours débat dans lequel l'interprétation de l'arbitre et l'esprit doivent être en adéquation pour les amateurs de football. Oui, la VAR résout facilement des problèmes épineux mais pourrait interférer dans la manière de voir le jeu. Pour rappel, le football est injuste et doit l'être cependant l'utilisation de la VAR grossit encore plus l'injustice. Où est la justice ?

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