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Escalade olympique : la surprise espagnole et la reine slovène


Aux Jeux Olympiques de Tokyo, l'escalade a fait ses premiers pas. Lors du combiné, il y a eu une forte concurrence chez les hommes et une domination sans partage chez les femmes ! Retour sur la compétition avec les deux premiers médaillés d'or de l'histoire de la discipline.


Le format olympique de l'escalade : le combiné


Lors de ces quatre jours de compétition, l'escalade a connu un format adapté par les Jeux Olympiques : le combiné. Il regroupe la vitesse, le bloc et la difficulté. Dans la première épreuve, deux grimpeurs s'affrontent sur un mur mesuré à 15 mètres et divisé en deux voies. Le plus rapide remporte la confrontation et passe au stade suivant jusqu'à la finale.


Le bloc consiste à escalader une série de 3 blocs de 4 mètres de hauteur totalement inédits. Le grimpeur doit valider chaque bloc en moins de 4 minutes avec le moins d’essais possibles. Le vainqueur est désigné par rapport au nombre de blocs grimpés avec succès. En cas d'égalité, on se fit au nombre d’essais et de zones atteintes. La difficulté se réalise sur une voie méconnue par les grimpeurs au moment de son ascension. Ils ont quelques minutes pour analyser et visualiser les prises de cette montée. Les grimpeurs doivent atteindre le plus haut possible cette voie pour être en haut au classement.


Plus on gagne, plus on perd des points. Pour décrocher la médaille d'or, il faut posséder le score le plus faible à l'issue des trois épreuves. Dans ce format, on met donc en valeur le concurrent le plus polyvalent qui est capable de se familiariser à la fois avec la vitesse, le bloc et la difficulté. Janja Garnbret et Alberto Ginés López ont gagné à ce jeu-là.


Alberto Ginés López, un gagnant venu d'ailleurs


Avant les JO, Les observateurs voyait le monstre de l'escalade remporter l'or. Multiple champion du monde et grande star de la discipline, Le Tchèque Adam Ondra partait largement favori malgré une phase qualification timide. Au côté de notamment du Japonais Tomoa Narasaki et du Français Mickaël Mawem, Ondra concourait pour son premier titre olympique dans sa carrière. Cependant, un Espagnol a mis son grain de sel pour prendre tout le monde de court.


Alberto Ginés López, 18 ans et champion olympique de l'escalade. Le jeune espagnol a créé la sensation au terme des trois épreuves. Lors des qualifications gagnées par le Français Mickaël Mawem (33 points), Ginés Lopez s'est classé à la 6 place (294 points) avant de monter en régime lors de la finale. Pour décrocher le sacre doré, il s'est notamment illustré en remportant la finale de la vitesse après sa victoire contre Narasaki, qui a laissé son adversaire s'échapper après avoir trébuché sur son deuxième mouvement.


Le champion olympique a continué sur sa lancée en difficulté malgré une dernière place au bloc. Sur la dernière épreuve, Alberto Ginès Lopes a décroché une importante 4e place en atteingnant la prise 38 du mur. Finalement, il devient le premier champion olympique de l'escalade en totalisant un score de 28 points. Il a devancé l'Etasunien Nataniel Coleman (30) et l'Autrichien Jakob Schurbert (35), victorieux sur la difficulté en validant l'intégralité de la montée.


Les favoris surpris face à la prouesse espagnole ! Adam Ondra n'a pas brillé en terminant à la 6e place (48 points). Déficient au bloc, le Tchèque s'est rassuré dans son épreuve de prédilection, la difficulté, avec une prise 42. Impérial lors des qualifications, Mickaël Mawem s'est contenté du 5e rang (42 points). Le grimpeur français tenait la tête du classement avant la difficulté (dernier de l'épreuve) avec une deuxième place au bloc et une troisième position à la vitesse. Tomoa Naraski s'est adjugé la quatrième place de la finale (36). En outre, Bassa Mawem, parmi les huit qualifiés, n'a pas assisté à cette finale en raison d'une blessure au biceps lors des qualifications.


Janja Garnbret, la dominatrice de l'escalade féminine


Slovène, championne olympique et légende de l'escalade féminine à 22 ans ! Janja Garnbret a tenu son statut de favorite en raflant aisément la médaille d'or au combiné. Le prodige de la grimpe a mis tout le monde d'accord lors des qualifications avec un score de 56 points devant la Sud-Coréenne Chaehyun Seo (85) et les Japonaises Miho Nonaka (96) et Akiyo Noguchi (120). Garnbret a terminé deuxième de la difficulté derrière Seo, dominé le bloc mais s'est placée 14e à la vitesse. La Française Anouck Jaubert s'est qualifiée en finale avec une 8e place (390) alors que sa compatriote Julia Chanourdie a quitté la compétition au 15e rang (1080).


Démonstration totale lors de la finale pour Janja Garnbret. La Slovène a livré une performance de haut niveau en annihilant la concurrence dans la course à la médaille. Elle a surclassé ses adversaires notamment au bloc et à la difficulté. Garnbret a remporté l'épreuve du bloc avec la validation de deux blocs sur 3 en seulement quatre essais. Sur l'ensemble des concurentes, elle est la seule à réaliser au moins un top sur ce parcours qui a demandé une énorme exigence. À la difficulté, la Slovène a fait aussi l'étalage de son talent en atteignant la prise 37 du mur olympique devant Chaehyun Seo (35) et l'Autrichienne Jessica Pilz (34).


Malgré une déception à la vitesse, Janja Garnbret s'est offert de manière dominante le titre olympique en totalisant un score de 5 en distançant Miho Nonaka (45) et Akiyo Noguchi (64). Seo a terminé dernière avec 112 points alors que Jaubert s'est adjugée la 6 place (84) derrière la jeune Brooke Raboutou.


Dans cette compétition olympique, des records ont été battus. En effet, Bassa Mawem (5''52) et la Polonaise Aleksandra Miroslaw (6''87) ont pulvérisé le record du monde dans l'épreuve de la vitesse. Après 18 ans de carrière, Noguchi a annoncé sa retraite sportive à l'âge de 32 ans.

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