La franchise californienne a remporté la première édition de la NBA en 1948. Aujourd'hui, les Warriors comptabilisent 6 titres dans la ligue par le biais d’une domination depuis quelques années. Avant de créer la “Golden Dynastie” en 2014, Golden State enchaînait les saisons décevantes et progressivement commençait à faire grandir une équipe dans une phrase de transition. Très loin de celle des Lakers de Los Angeles ou des Celtics de Boston, la dynastie des Warriors garde et continue quand même à laisser une empreinte dans le basket nord-américain malgré la défaite contre les Raptors de Toronto. Focus sur la fondation de la “Golden Dynastie” actuelle des guerriers de la banlieue de San Francisco.
D’une équipe quelconque à une armada qui s’offre le titre NBA 2015.
La franchise de Golden State s’est construite progressivement par le biais de quelques coups d’éclats dans la ligue. Mais, il faut d’abord noter les rares présence en Play-offs depuis le début du 20e siècle. En effet, avant l’année 2014, la franchise californienne a gouté à seulement trois reprises les phases éliminatoires. D’ailleurs, les Warriors finissaient les saisons, en bas classement avec une moyenne de victoires allant jusqu’à 20 % sur 82 matchs (Ex : saison NBA 1999-2000 ; 2000-2001 et 2001-2002).
Faisant partie de l’une des pires équipes de la NBA, Golden State a tenté de remonter la pente lors de la saison 2006-2007 sous l’impulsion de Baron Davis. Les hommes de Don Nelson décrochent leur première qualification en Play-offs, depuis 1995 avec 42 victoires et 40 défaites (51,2%). Avec une formation comportant Al Harringont, Stephen Jackson, Matt Barnes, Golden State crée la surprise en Play-offs en éliminant les Mavericks de Dallas. Accompagné du meilleur joueur de la saison régulière, Dirk Notwitzki, Dallas partait portant favoris lors du premier tour contre les 8es de conférence Ouest. Cependant, ils se voient éliminer (4-2) par l’outsider en subissant le run and gun pensé par Don Nelson. Bien que la série victorieuse a été remarquable contre les Mavericks, l’aventure des Warriors prend fin face au Jazz de Utah (1-4). Il faudra attendre jusqu’en 2012 pour voir le retour de la franchise en Play-offs.
Lors de l’exercice 2012-2013, Golden State effectue une bonne saison, après le départ de Monte Ellis avec une demi-finale de conférence Ouest contre les Spurs de San Antonio (2-4). Coach des Warriors (2011-2014), Mark Jackson a organisé sa formation autour d’un trio composé de Stephen Curry, Klay Thompson et Harrison Barnes pour symboliser ce renouveau de la franchise. En plus, il est obligé de mentionner David Lee qui a mis la pierre à cet édifice, durant la saison régulière cette saison-là. L’année suivante, la squad de Jackson confirme encore leur progression. Golden State obtient son billet pour les Play-offs obtenu grâce à une saison régulière performante (51V-31D). De plus, Draymond Green, rookie un an plus tôt, participe à la réussite de son équipe à fort potentiel. Néanmoins, les Clippers de Los Angeles de Cris Paul et Blake Griffin sortent les Warriors dès le premier tour (4-3). L’année 2015 marque le début d’une domination initiée par la venue de Steve Kerr.
Après le limogeage de Mark Jackson, Steve Kerr perdure le bon travail de 3 ans de son collègue. Il établit un plan de jeu très collectif qui met en lumière la circulation de la balle et les tirs à longue distance. Pour maintenir cette philosophie de jeu, Kerr évolue avec un 5 majeur à béton armé : Andrew Bogut (pivot), Draymond Green (ailier fort), Klay Thompson (arrière), Harrison Barnes (ailier) et Stephen Curry (meneur). Cette équipe devient une armada lors de la saison régulière. En effet, la franchise dresse un sacré bilan (67V-15V) en terminant leader à l’Ouest (une première depuis 1975) et meilleure attaque de la ligue (110 pts de moyenne).
Pendant ces Play-offs, les Warriors balayent New Orleans (4-0), franchissent l’obstacle Memphis (4-2) et corrigent nettement Houston (4-1). Pour s’offrir ce nouveau titre NBA, les hommes de Kerr s’imposent face à l’équipe de Lebron James, Cleveland (4-2). À travers ce titre, Curry est devenu MVP de la saison régulière et Andre Iguodala, joueur des Finals 2015. C’est à partir de là que démarre la “Golden Dynastie” mise en avant par le duel contre les Cavaliers.
Les confrontations face aux Cleveland Cavaliers.
Pour fonder une dynastie, il faut marquer les esprits par les titres gagnés et le jeu proposé (attractif ou innovant) sur une longue durée. Les Warriors mettent en lumière leur propre dynastie en se confrontant à multiples reprises aux Cavaliers de Cleveland emmenés par Lebron James.
La saison NBA 2015-2016 marque un moment historique en saison régulière. En effet, Golden State bat le record de victoires détenu par les Bulls 1996-1997 (73V-9D). D’ailleurs, l’équipe de Steve Kerr commence la saison régulière avec un 24-0. Encore premier à l’Ouest, les Californiens sont les favoris légitimes à leur propre succession. Mais lors des Play-offs, le parcours a été très ardu pour atteindre la finale. Sans forcer contre Houston (4-1) au premier tour, les Warriors éliminent difficilement en demi-finale de Conférence Ouest Portland au terme d’une série serrée et intense malgré le score finale (4-1).
Face à un Thunder d’OKC composé de Russell Westbrook, Kevin Durant et Steven Adams, Golden State arrache la série (3-4) en remontant un 3-1. Pour cette deuxième confrontation de suite entre Cleveland et Golden State en finale NBA, le spectacle et le suspense ont été au rendez-vous. Dominateurs dans la série au terme des 4 premiers matchs (3-1), les coéquipiers de Stephen Curry perd finalement le titre sur leur parquet, à l’Oracle Arena. Le Cleveland de James inscrit son nom pour la première fois dans le palmarès de la NBA en gagnant le match 5 (112-97), 6 (115-101) et surtout le 7 (93-89) grâce un shoot de Kyrie Irving (4-3). Les deux années suivantes, les Warriors donnent la leçon sans la moindre adversité de la part de l’équipe de Tyron Lue.
La venue de Kevin Durant en 2016, témoigne la démonstration des Warriors face aux Cavaliers lors deux finales 2017 et 2018. Le 5 majeur reste solide et robuste défensivement malgré le remplacement de Bogut par Zaza Pachulia. Avec une saison régulière tranquille (67-15), les Warriors assument leur statut durant ces Play-offs. Les Trail Blazers (0-4), le Jazz (0-4) et les Spurs (0-4) sont victimes du balayage extrême de Golden State. L’armada de Steve Kerr se retrouve encore face à l’équipe de Lebron James et donne la leçon dans cette série expéditive. Ultra performante collectivement en attaque comme en défense, la franchise californienne met la correction à la formation d’Ohio (4-1). Avec seulement une défaite en phrase élimination, Golden State remporte son 5e sacre NBA avec la manière.
Ça sera du même l’année suivante. La seule équipe, qui a mis en difficulté les Warriors pendant les Play-offs 2018, est Houston. Menant 3-2, la formation avec Jame Harden et Eric Gorden était proche de créer un véritable exploit en finale de conférence. Cependant, les favoris ont mis le bleu de chauffe et éliminent in extremis les Texans : match 6 (115-86) et match 7 (101-92). En finale NBA, les retrouvailles sont se sont transformés à une série cauchemardesque pour les Cavaliers. Face à une armada californienne meilleure que la saison dernière, les coéquipiers de James et de J.R Smith ont été inoffensifs et perdent logiquement par un sweep (0-4). La Golden Dynastie affichait 4 finales NBA pour 3 victoires depuis l’année 2015. Néanmoins, cette domination va être contester par de surprenants canadiens. Lors de la confrontation face à Toronto, Golden State perd le leadership au terme d’une saison difficile.
La perte du titre contre les Raptors de Toronto

L’édition 2019 a été compliquée pour les hommes de Steve Kerr qui ont vécu des périodes très fluctuantes. La baisse de niveau des Warriors fait profiter aux Canadiens de Toronto qui remportent leur premier titre NBA.
Pour renforcer l’équipe, Demarcus Cousins rentre dans le roster afin de palier le départ de Zaza Pachulia. À part ce changement, le 5 majeur reste le même. En saison régulier (1er de conférence Ouest, 57V-25D), on a senti une certaine fébrilité avec l’exemple de la dispute entre Green et Durant. Dans les Play-offs, l’équipe n’affaiblisse pas malgré la blessure de Cousins lors de la série contre les Clippers (4-2), Rockets (4-2) et Trail Blazers (4-0). Mais les blessures de Durant et Thompson ont privé les Warriors d’éléments forts pour vaincre la formation de Nick Nurse. D’ailleurs, la franchise canadienne performe cette saison avec la série compliquée et intense face à Philadelphie (4-3) et sa victoire en finale conférence Est contre Milwaukee (4-2). Formé de Marc Gasol, Serge Ibaka, Kyle Lowry et surtout Kawhi Leonard, Toronto rivalise brillamment lors de la finale NBA. Bien que les Warriors aient eu beaucoup de fierté et de mental dans cette finale, ils cèdent le titre à des Canadiens qui avait une faim de loup (2-4).
Cette dynastie n’est que le début pour les Warriors avec l’influence de Steve Kerr. Sur les 3 titres gagnés, la franchise ambitionne de revenir en finale NBA pour la 5e fois consécutive. Le désir de dominer la ligue dans les prochaines années est toujours d’actualité. Néanmoins, des équipes comme Houston, Los Angeles (Lakers), Toronto ou bien encore Brooklyn veulent arrêter cette hégémonie californienne avec quelques gros transferts. Alors les Warriors pourront-ils poursuivre la “Golden Dynastie” encore longtemps ?